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et tous tes parens... » Kish-kau-ko revint le premier, grièvement blessé ; d’après son récit, il était parvenu avec son parti jusqu’à l’Ohio, où, après quelque temps d’attente, ils avaient fait feu sur un petit bateau qui descendait le fleuve ; un homme avait été tué et les autres s’étaient enfuis à la nage. Kish-kau-ko s’était blessé lui-même à la cuisse avec sa propre lance en les poursuivant ; les Indiens rapportaient la chevelure de l’homme qu’ils avaient tué.

Le vieux Manito-o-Geezhik revint peu de jours après, rapportant un chapeau blanc, usé, que je reconnus à une marque pour celui de mon frère. Il me dit qu’il avait tué toute ma famille, tous les nègres, tous les chevaux, et qu’il me rapportait le chapeau de mon frère pour me prouver la vérité de son récit. Je crus que tous mes amis avaient été massacrés, et cette pensée diminua mon désir de retour ; deux années se passèrent de la sorte dans cette famille, chaque jour dissipant de plus en plus mes pensées de fuite ; je n’oubliais cependant pas ce que