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Indiens découvrirent un grand arbre creux, ouvert d’un côté, où ils serrèrent leurs couvertures, leur petite chaudière et divers autres objets. Ils m’y firent ensuite entrer à quatre pattes, et bouchèrent l’ouverture ; je les entendis quelques minutes, puis tout devint calme, et le silence dura long-temps ; si je n’avais déjà renoncé à tout espoir de m’enfuir, il m’aurait bientôt fallu reconnaître l’impossibilité de sortir de ma prison.

Au bout de quelques heures, j’entendis soulever les pièces de bois qui me tenaient enfermé ; le jour allait paraître. J’aperçus à travers l’obscurité une grande jument, gris de fer, et deux petits chevaux bais, amenés par les Indiens ; ils me firent monter sur l’un, placèrent leurs bagages sur les deux autres, et chacun de nos hommes montant à cheval tour à tour, nous voyageâmes rapidement ; trois jours, au plus, nous conduisirent à Saugenong. Là, deux Indiens nous quittèrent encore ; c’était le village du vieillard et du jeune homme ; au lieu de se rendre en droite ligne chez eux, ils laissèrent