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de venir dans dix jours me consola. Peu après notre départ, nous entrâmes dans le lac, et la nuit, les Indiens ne s’arrêtèrent pas pour camper. Au point du jour, ils poussèrent un cri ; quelques lumières parurent sur le rivage, et aussitôt un canot vint prendre trois de nos compagnons.

Je ne me souviens guère de ce qui se passa depuis ce moment jusqu’à notre arrivée à Détroit (7). D’abord nous pagayâmes au milieu de la rivière jusqu’en face du centre de la ville, puis nous nous approchâmes du bord, où je vis une femme blanche s’entretenir quelques instans avec les Indiens, mais je ne compris rien à leur conversation. Plusieurs blancs se tenaient aussi sur le rivage ; j’entendis leurs paroles sans en comprendre un seul mot ; ils parlaient sans doute français. Après peu de minutes d’entretien avec la femme, les Indiens poussèrent au large et s’éloignèrent de la ville.

Vers le milieu de la journée, nous descendîmes dans les bois et tirâmes le canot à terre ; les