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de Stith, de Beverley et de tant d’autres témoins oculaires. L’Union lui livrera des documens officiels dont il saura se méfier, et Tanner lui offrira le tableau le plus complet des derniers temps de la décadence.

Nous l’avons déjà dit, rien, dans les récits de cet autobiographe, qu’on ne saurait classer ni parmi les historiens, ni parmi les voyageurs, ni, bien moins encore, au nombre des moralistes, ne trahit la moindre imagination. Nous connaissons un critique qui débuterait par lui reprocher de ne point appartenir à l’École pittoresque : à quelle école pourrait-il se rallier ? Son livre est de la littérature primitive, s’il en fut jamais, et l’absence de toute prétention littéraire a été le gage de son incontestable originalité. On ne saurait se défendre, à la lecture de cette relation, si véridique et si modeste, d’une vive admiration pour le génie de M. de Chateaubriand, et d’un penchant de plus pour les spirituelles fictions de Cooper. Il n’est pas un fait, pas une observation dans les souvenirs du plus