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Le père Biard, Relation de la Nouvelle France (1616), p. 40. (p. 69)


(36) « C’est une coutume établie parmi tous ces naturels, que le jeune chasseur ne mange jamais de son premier bœuf, ours, poisson, ou tout autre gibier. » — Lawson, n° 210.

Cette coutume paraît s’être modifiée, car Tanner mentionne plusieurs festins semblables, et ne parle jamais de l’abstinence du jeune chasseur.

Le même usage se retrouve chez les peuplades de l’Amérique la plus septentrionale. Nous lisons dans l’Histoire des Voyages :

« A quinze ou seize ans, l’enfant (groenlandais) suit son père à la pêche du veau marin. Le premier monstre qu’il a pris doit servir à régaler toute sa famille et le voisinage. Durant ce festin, le jeune homme raconte son exploit, et comment il s’est rendu maître de sa proie. Tout le monde admire et loue sa dextérité, vante le goût délicieux de la bête qu’il a tuée, et, dès ce jour de gloire et de triomphe, les femmes songent à trouver une compagne au vainqueur du monstre. »

Histoire générale des Voyages, édit. de 1780, t. 18, p. 304. (p. 71)


(37) Cet animal, assez commun dans les déserts de l’Amérique, est souvent désigné par les noms généraux de cerf, daim, ou chevreuil d’Amérique. Diverses circonstances portent à croire que, dans un grand nombre d’anciennes relations, il a été appelé l’orignal ; on l’a nommé aussi l’élan de Terre-Neuve, et quelquefois le