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que d’ordinaire. Heureusement les chefs et les hommes considérés de la bande dont faisait partie Ba-gis-kun-nung étaient charmés de mon entreprise ; cet homme et ses fils passaient pour méchans et perturbateurs : autrement je n’aurais jamais pu venir à bout de mon entreprise sans aucun secours de Wa-me-gon-a-biew.

Je repris aussitôt ma route, et mon frère sortit en même temps de sa cachette. Nous rencontrâmes, cette nuit, la cabane de notre vieil ami Waw-so, qui avait long-temps vécu auprès de Pe-shau-ba. J’avais eu soin de cacher dans les bois le cheval enlevé, et j’avais prié Wa-me-gona-biew de ne rien dire à Waw-so de ce que j’avais fait. Mais au milieu de la nuit, quand je fus endormi, il se mit à raconter tous les événemens de la veille, et au récit de ma chute, je fus réveillé par de grands éclats de rire du vieillard.

Le lendemain matin, nous nous remîmes en marche pour Ko-te-kwaw-wi-ah-we-se-be, où j’avais ma famille. Je possédais alors deux che-