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moi le double embarras de reprendre et un cheval et tous les objets d’échange.

J’allai presque aussitôt trouver Ba-gis-kun-nung, et je lui dis : « J’ai besoin d’un cheval. » — Je n’en ai point à vous donner, me répondit-il. — Alors je vous en prendrai un. — Et moi je vous tuerai. » — À ces mots, je retournai à la cabane de Be-na, et je fis mes préparatifs pour partir de bonne heure le lendemain matin. Be-na me donna une peau de bison neuve pour me servir de selle, et une vieille femme me vendit une courroie pour me tenir lieu de la longe que j’avais laissée sur le cheval du chef, Je passai la nuit dans la cabane de nos cousins, et de grand matin, tout prêt à partir, je rentrai dans la cabane de Be-na encore endormi. J’avais une fort bonne couverture neuve, que j’étendis sur lui, sans faire aucun bruit, et je me mis en marche avec Wa-me-gon-a-biew.

En approchant de la cabane de Ba-gis-kun-nung, nous vîmes l’aîné de ses fils, assis sur le