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procha pour m’exprimer sa gratitude d’une riianière tout à fait nouvelle pour moi. Il posa ses deux mains sur ma tête et les passa à plusieurs reprises sur la longue chevelure qui couvrait mes épaules, en m’adressant, dans son langage, des paroles que je ne comprenais pas. Il alla ensuite ramasser l’oie, et revint m’inviter, par des signes que je compris sans peine, à vivre sous son toit, tant que je resterais dans son village. Pendant qu’il préparait notre repas, j’allai de cabane en cabane, examinant tous les chevaux ; mais je ne trouvai pas le mien. Quelques jeunes hommes m’accompagnaient, et leurs dispositions semblaient amicales ; cependant, lorsque je pris la route du village le plus voisin, je vis l’un d’entre eux, monté sur un bon cheval, partir comme pour m’annoncer.

Quand j’arrivai dans ce village, nul ne fit la moindre attention à moi et ne parut même m’apercevoir. Je n’avais jamais eu aucun rapport avec cette bande d’Assinneboins. Je vis bien qu’on les avait prévenus contre moi. Leur chef,