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de ce genre me donna un cheval, sous condition de renoncer à mes projets ; aussi n’en parlai-je plus pendant quelque temps.

Ayant passé l’hiver à l’embouchure de l’Assinneboin, j’allai récolter du sucre aux bords de la rivière du Grand-Bois. Là, on me dit que les Assinneboins se vantaient encore de m’avoir enlevé mon cheval ; et j’obtins enfin, par persuasion, que Wa-me-gon-a-biew m’accompagnât dans une course entreprise pour le reprendre. En quatre jours de marche, nous arrivâmes au premier village assinneboin, à dix milles du comptoir de Mouse-River. Ce village se formait d’une trentaine de cabanes de peaux. Nous fûmes découverts avant d’y parvenir, parce que les Assinneboins, étant une bande révoltée des Sioux alliée aux Ojibbeways, craignent sans cesse d’être attaqués par leur ancienne nation, et tiennent toujours des éclaireurs à surveiller l’approche des étrangers. La querelle qui eut pour suite la séparation de cette bande d’avec les Bwoir-nugs ou Rôtisseurs, comme les Ojibbeways appellent