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pas reproduit cet axiome si facile à contester : Les Indiens chasseurs n’ont droit qu’à l’espace qui leur serait nécessaire pour la vie agricole ? Et naguère encore, à la tribune du congrès américain, un orateur officiel ne disait-il pas : « Dans tous les actes des colonies, et ensuite des États, jamais on ne s’est écarté du principe fondamental que les Indiens n’avaient aucun droit sur le sol ou à la souveraineté en vertu de leur ancienne possession ? »

Les actes sont tous d’accord avec ces étranges principes. Parce que les indigènes n’ont point changé leurs mœurs pour celles d’une autre race d’hommes qui introduisait parmi eux tant de besoins et tant de vices nouveaux, les subtilités d’une législation qu’ils ne sauraient comprendre les déclarent déchus de tout droit, non à conserver intacte, mais à partager la terre de leurs aïeux. Si de loin en loin un magistrat plus formaliste, un administrateur plus habile à sauver les apparences, semble rendre hommage au droit des gens par