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d’armée, et je saisis la première occasion d’aller visiter les cinq Assinneboins restés encore avec nous ; mais, prévenus de notre approche, ils s’enfuirent avec leurs chevaux. Auprès d’un lac voisin de la rivière Rouge, nous trouvâmes pendu à un arbre, dans les bois, le corps d’un jeune Siou appelé le Tonnerre rouge. Nous étions alors sur la trace du parti ennemi qui se retirait après avoir tué notre chef, et que ce jeune homme avait accompagné ; les Ojibbeways jetèrent le cadavre par terre, le frappèrent à coups de poing et à coups de pied, et finirent par le scalper ; Pe-shau-ba défendit à tous les jeunes guerriers de son parti de se joindre aux Ojibbeways dans ces outrages indignes de véritables hommes. Un peu plus loin, nous rencontrâmes un poteau de prisonnier où nos ennemis avaient attaché plusieurs captifs, et nous apprîmes ainsi que quelques uns de nos amis avaient été pris vivans. Les traces du parti étaient fraîches encore ; nous n’en étions guère qu’à deux ou trois journées.