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dans leur campement, et je conjecturai qu’ils allaient déserter. J’appelai Gish-kau-ko pour les épier avec moi, et quand la plus grande partie des Ojibbeways se furent mis en marche, nous vîmes ces Assinneboins sauter à cheval et se diriger vers leur pays.

Ils étaient bien armés ; comme nous savions qu’il nous serait impossible d’enlever leurs chevaux par violence, nous marchions, sans armes, sur leurs traces. L’un d’eux s’arrêta, laissant son parti marcher en avant, et descendit de cheval pour venir nous parler ; mais ils se tinrent bien trop sur leurs gardes pour nous donner l’occasion d’exécuter notre dessein. Nous essayâmes les supplications, et, voyant enfin qu’il n’y avait plus d’espoir, je leur dis que leurs cinq compagnons, restés dans notre camp, ne seraient pas en sûreté. Cette menace, loin de produire aucun bon effet, les décida seulement à expédier aussitôt un messager, sur le plus vite de leurs chevaux, pour avertir ces hommes de se garder de moi.

Nous rejoignîmes, à pied, notre petit corps