Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

partie, et je lui dis que je voulais exercer des représailles sur le petit nombre d’Assinneboins restés encore avec nous ; mais il ne voulut pas y consentir, me remontrant avec beaucoup de raison que nos dissensions intestines, ainsi animées par moi, entraîneraient des querelles dont le résultat certain serait la ruine de tous les projets de notre parti.

Son avis, dont je connaissais l’à-propos dans l’intérêt général, ne changeait rien à mes griefs particuliers. Je m’adressai, tour à tour, à chacun des Ottawwaws, et à quelques Ojibbeways, que je regardais comme mes amis, pour leur persuader de m’aider à enlever les chevaux des Assinneboins. Nul ne voulut s’y prêter, sauf un jeune homme, nommé Gish-kau-ko, parent de celui qui m’avait amené en captivité dans mon enfance. Il consentit à surveiller, avec moi, les treize Assinneboins demeurés encore dans notre parti, et à m’aider, si l’occasion s’en présentait, à leur prendre des chevaux. Bientôt après, je vis, un matin, huit de ces hommes rester fort tard