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alors en plus grande faveur, lui adressa des reproches sur ce qu’il avait donné plus à la jeune femme qu’à elle : « Vous me persécutez depuis long-temps, lui répondit-il, par votre jalousie et par vos plaintes ; mais je n’en entendrai plus rien. Les Sioux sont près d’ici, je vais les attendre. » Il resta donc et continua à chasser.

Un matin, de bonne heure, il grimpa sur un chêne voisin de sa hutte pour découvrir les bisons dans la prairie, et en voulant descendre il fut tué par deux jeunes Sioux qui étaient restés cachés parmi des noisetiers une grande partie de la nuit. Il est probable qu’ils auraient pu tomber sur lui plus tôt, et que la peur les en empêcha ; mais déjà le galop des chevaux se faisait entendre, et à peine les Indiens qui vivaient sous le toit du chef avaient-ils pu s’élancer hors de la hutte, que les deux cents Sioux à cheval arrivaient devant la porte. L’un des deux éclaireurs était oncle de Wah-ne-tah (85), aujourd’hui chef bien connu des Yanktongs (86), et le parti était conduit par son père. Wah-ne-tah lui-même était