Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chargé de bagages et portant deux grands tawa-e-gun-nums, ou tambours usités dans les cérémonies du waw-be-no. Nous cherchâmes une explication dans les yeux de nos jeunes femmes, et bientôt nous reconnûmes, dans le voyageur qui s’approchait, Pich-e-to, l’un des parens inhospitaliers que nous venions de quitter. La figure de Shaw-shish, la jeune fille Bahwetig, trahissait quelque connaissance des intentions de Pich-e-to.

En ce temps-là, le waw-be-no était à la mode chez les Ojibbeways ; mais les vieillards et les hommes les plus estimés l’ont toujours considéré comme une fausse et dangereuse religion. Les cérémonies du waw-be-no diffèrent essentiellement de celles du métai, et sont accompagnées ordinairement de beaucoup de licence et de désordre. Le ta-wa-e-gun, qui sert de tambour dans cette danse, ne ressemble pas au woinah-keek ou me-ti-kwaw-keek, en usage dans le métai. Le premier est fait d’un cerceau de bois fendu comme le tambour des soldats ; le second