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morceau de viande boucanée, à peu près grand comme ma main, en me disant que sa sœur l’avait dérobé pour le lui donner. Beaucoup d’Indiens étaient déjà sortis de leur cabane, je lançai le morceau de viande au milieu des chiens en m’écriant : « Peut-on offrir une pareille nourriture à mes enfans, lorsque les élans abondent dans les bois ? »

Avant midi, j’avais tué deux élans gras, et j’étais rentré dans ma hutte avec une lourde charge de viande fraîche. J’eus bientôt tué un grand nombre de bisons, et nous nous dispersâmes pour en boucaner la chair avant de quitter nos familles, pour l’expédition contre les Sioux. Nous allâmes ensuite dans les bois chercher de bonnes peaux d’élans et de mooses pour les mocassins. Les peaux des animaux qui vivent dans les prairies ouvertes sont tendres et ne font pas de bon cuir.

Un jour, comme nous marchions à travers les prairies, en nous retournant par hasard, nous aperçûmes, à quelque distance, un homme