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l’hiver, les bisons devinrent si communs dans nos alentours, que nous les tuions à coups de flèches, et que nous prenions quelques uns des plus jeunes avec des nœuds coulans de cuir.

Dans la saison du sucre, nous allâmes chasser les castors à Pe-kau-kau-ne-sah-kie-gun (le lac de la Bosse de bison), à deux journées de la source du Pembinah. Nos femmes nous accompagnèrent, et la vieille Net-no-kwa resta à récolter le sucre avec les enfans. Nous voulions tuer assez de castors pour pouvoir acheter chacun un bon cheval qui nous portât dans l’expédition contre les Sioux, l’été suivant. En dix jours, je tuai quarante-deux beaux et grands castors, et Wa-me-gon-a-biew à peu près autant. Nous nous rendîmes aussitôt à la factorerie de Mouse-River. M. Mackie m’avait promis de me vendre un très beau cheval de grande taille que j’avais déjà vu ; je fus très mécontent d’apprendre qu’il l’avait cédé à la compagnie du Nord-Ouest, et je lui dis que, puisque le cheval s’était dirigé vers le nord-ouest, les castors