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canot tout prêt à partir. Je ne perdis pas de temps à traverser le court trajet qui séparait leur camp de la factorerie. Pourquoi ne tirèrent-ils pas sur moi pendant que la lueur de leur feu permettait encore de me distinguer ? je ne saurais le dire : peut-être furent-ils un peu intimidés en me voyant si bien armé, si actif et si entièrement maître de ma raison. Cette dernière circonstance me donnait un avantage évident sur la plupart d’entre eux.

Bientôt après cette scène, Wa-me-gon-a-biew me quitta, selon sa première intention, et j’allai m’établir sur une rive de l’Assinneboin. Je n’y étais que depuis peu de jours, lorsque nous reçûmes la visite d’A-ke-wah-zains, frère de Net-no-kwa,et très peu de temps après nous vîmes, un jour, un Indien très âgé remontant la rivière dans un petit canot de bois. A-ke-wah-zains le reconnut aussitôt pour le père des hommes qui avaient si récemment menacé les jours de Wa-me-gon-a-biew. Le vieillard, s’entendant appeler, vint promptement aborder, et nous comprîmes