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une occasion de désorganiser la bande d’A-gus-ko-gaut.

Quand il eut parlé, Pe-zhew-o-ste-gwon (la tête de chat sauvag ), orateur du chef muskegoe, lui répliqua : « Nous voyons bien maintenant pourquoi nos frères, les Ojibbeways et les Crees, ne voulaient point partir avec nous de la rivière Rouge. Vous êtes près de votre pays, et il vous importe peu de rencontrer les Sioux maintenant ou à la chute des feuilles ; mais nous venons de très loin, nous portons avec nous et nous avons long-temps porté ceux qui furent nos amis et nos enfans ; nous ne pouvons les déposer que dans le camp de nos ennemis. Vous savez bien que, dans un corps tel que le nôtre, et nombreux comme il l’est aujourd’hui, si un seul guerrier retourne sur ses pas, les autres le suivent un à un jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne ; c’est pour cela que vous êtes venus vous joindre à nous. Vous allez entraîner nos jeunes guerriers pour