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lois de la guerre. Les principaux Indiens connaissaient le pays, et savaient qu’il devait y avoir de l’eau à peu de milles de distance ; mais la plupart des vieux guerriers, marchant à pied, étaient épuisés de chaud et de fatigue. Dans cette extrémité, il fallut que les guerriers à cheval allassent au hasard à la découverte de l’eau. Nous étions de ce nombre, Wa-me-gon-a-biew et moi. On convint de signaux, pour indiquer à notre petit corps d’armée la direction à suivre quand l’eau serait découverte. Je fus l’un des premiers à rencontrer un endroit où l’on pouvait se désaltérer ; mais avant que tous y fussent parvenus, les souffrances de plusieurs étaient devenues excessives. Ceux qui étaient arrivés à la source tirèrent des coups de fusil pendant toute la nuit, et les traîneurs arrivèrent enfin par diverses directions. Quelques uns vomissaient du sang, d’autres étaient dans un véritable délire.

Auprès de cette source, un vieillard, nommé Ah-tek-oons (le petit caribou), fit un ko-zau-bun-zichegun, ou divination, et annonça ensuite