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contraire, ils se frottant les jambes d’une préparation portée à cet effet. Nul ne doit passer sur rien de ce qui appartient à un guerrier, comme son fusil, sa couverture, son tomahawk, son couteau, ou sa massue de guerre ; ni sur les jambes, les mains ou le corps d’un homme assis ou couché. Si cette règle a été violée par inadvertance, celui dont les membres, les armes ou les meubles ont été l’objet de la profanation, doit saisir l’homme qui a enfreint ainsi les usages, et le jeter à terre. Celui-ci, fût-il de beaucoup le plus fort, se laisse renverser (78). Les vases qu’ils portent pour leurs repas sont ordinairement de petites tasses de bois ou d’écorce de bouleau, marquées au milieu. Les Indiens ont des signes qui distinguent les deux côtés : en allant, ils boivent toujours d’un côté ; en revenant, toujours de l’autre. Au retour, quand ils ne sont plus qu’à une journée du village, ils suspendent tous ces vases aux arbres, ou les jettent dans la prairie.

J’aurais dû dire que, dans leurs bivouacs, le