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se faisait sentir. En nous couchant la nuit dans notre camp, les oreilles contre terre, nous entendions un bruit qui nous parut devoir être celui d’une troupe de bisons ; debout, nous n’entendions plus rien ; et, dans la matinée suivante, nous ne découvrîmes aucun bison, quoique notre camp dominât une très vaste étendue de prairie. Mais, les oreilles contre terre, nous entendîmes encore le bruit à la même distance que la veille. Un détachement de huit hommes, dont je faisais partie, fut expédié dans la direction indiquée, et l’on désigna un lieu de rendez-vous pour passer la nuit et apporter les bisons que nous devions tuer. Nous partîmes de grand matin ; plusieurs heures se passèrent sans rien découvrir. Enfin, nous aperçûmes une sorte de ligne noire qui se dessinait à l’horizon comme un rivage bas vu d’un côté à l’autre d’un lac. C’était une bande de bisons découverte à une distance de dix milles.

La saison du rut avait commencé, et le troupeau tout entier s’agitait en tumulte au milieu