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réuni à Pembinah et quand il se mettrait en marche, nous montâmes à cheval mon frère et moi, laissant Waw-be-be-nais-sa avec nos familles. Nous trouvâmes quarante Muskegoes prêts à partir dès le lendemain matin. Beaucoup d’Ojibbeways et de Crees s’étaient assemblés aussi ; mais ils semblaient, en général, peu disposés à accompagner les Muskegoes, qui n’étaient pas en grande renommée parmi eux. Nous n’avions, mon frère et moi, ni mocassins, ni rien de ce que l’on emporte en pareille circonstance. Wa-me-gon-a-biew fut d’avis de retourner vers nos familles, et insista particulièrement sur ce que nous pourrions partir avec les Ojibbeways à la chute des feuilles pour une autre expédition. Mais je lui dis que pour rien au monde je ne voudrais perdre l’occasion qui se présentait, et que, d’ailleurs, nous pourrions prendre part aux deux expéditions. Le lendemain, nous partîmes avec les Muskegoes.

A la fin du second jour de marche, il ne nous restait plus aucune provision, et déjà la faim