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frère ne lui avait rien dit de ses intentions : la vieille femme ne lui avait rien appris pendant leur marche, et en entrant elle parut hésiter, ne sachant lequel des deux jeunes hommes assis devant elle l’avait choisie pour femme. Net-no-kwa, voyant son embarras, lui dit de s’asseoir auprès de Wa-me-gon-a-biew, et de le considérer comme son mari. Peu de jours après, il la conduisit à son autre femme et elles vécurent ensemble en bonne intelligence,

A la chute des feuilles, j’allai, avec mon frère et plusieurs familles indiennes, à la récolte du riz sauvage ; j’avais alors un peu plus de vingt et un ans. Tandis que nous ramassions et préparions le grain, beaucoup d’entre nous furent saisis d’une violente maladie qui commençait par de la toux, et de l’enrouement, quelquefois par des saignemens de la bouche ou du nez. En peu de jours, plusieurs moururent, et nul ne resta capable de chasser. Sans échapper entièrement au mal, mon attaque parut d’abord moins violente que celles de la plupart des autres.