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j’épouserais un jour leur fille, et pour accompagner sa nouvelle femme lorsqu’il la conduirait à notre cabane.

J’y consentis sans réflexion, et, comme nous faisions nos préparatifs de départ, je vis, à la contenance de Net-no-kwa, bien qu’elle ne dît rien, que notre manière d’agir la blessait. Je me souvins alors qu’il était contraire à l’usage que les jeunes hommes amenassent eux-mêmes leurs femmes dans leur famille (71), et je représentai à Wa-me-gon-a-biew que tout le monde se moquerait de nous si nous persistions dans notre projet... « Voici, lui dis-je, notre mère ; c’est à elle de nous trouver des femmes quand nous en avons besoin, de nous les amener, et de leur montrer nos places dans la cabane. Il est convenable que les choses se passent ainsi. » La vieille femme fut évidemment satisfaite de mes paroles, et voulut aller aussitôt chercher la fille de Wa-ge-to-te.

Quand elle la ramena, nous étions, Wa-me-on-a-biew et moi, assis dans la cabane. Mon