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vérifiés, me firent sérieusement penser au cheval que m’avait donné le Jébi. Je me dirigeai donc vers le sommet du coteau, où je découvris des traces et d’autres signes, et, à peu de distance, je trouvai un cheval que je reconnus pour appartenir au traiteur auprès duquel je me rendais. Comme il y avait un trajet de plusieurs milles à gagner en allant par terre de cet endroit à l’Assinneboin, j’abandonnai mon canot, je pris le cheval, et, le chargeant de mon bagage, je le dirigeai vers le comptoir, où nous arrivâmes le lendemain. Dans tous mes voyages postérieurs, j’évitai soigneusement la plage des deux Morts, et le récit de mes visions et de mes souffrances accrut les terreurs superstitieuses des Indiens.

A mon retour du comptoir de la rivière Rouge, j’allai m’établir à Naowawgunwudju (le coteau de la Chasse des bisons), près du Sas-kaw-jawun. C’est une haute colline rocheuse où l’on découvrirait probablement des mines, car on voit, dans les rocs, des masses d’un aspect singulier. Là nous trouvâmes des arbres à sucre en abondance, et