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justificatives, parmi les témoignages les plus concluans.

Mais une disposition au doute, trop bien motivée par les artifices sans nombre de la littérature contemporaine, peut résister encore à l’opinion des deux voyageurs français dont la bonne foi s’est peut-être laissé surprendre par d’adroites apparences de véracité. Hâtons-nous donc de dire que MM. de Beaumont et de Tocqueville ont rencontré Tanner à l’entrée du lac Supérieur : ils ont longuement conversé avec cet Américain, qui leur a paru ressembler bien plus encore à un sauvage qu’à un homme civilisé, et il n’est pas resté dans leur esprit le moindre soupçon contre la sincérité de son récit. Les mémoires ont été traduits d’après un exemplaire qui appartient à M. de Tocqueville, et dont le premier feuillet porte l’annotation suivante ; acheté de Tanner lui-même sur le Steam-boat, l’Ohio, en août 1831.

Un lecteur exercé ne saurait d’ailleurs méconnaître