Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tuâmes plus de pièces que les autres. Les Indiens se réunirent alors pour le meta ou la danse de la médiation, cérémonie solennelle, où Net-nok-wa tenait toujours un rang distingué.

Je commençai à me dégoûter de rester avec des bandes nombreuses d’Indiens, car il arrivait toujours que la faim se faisait sentir après un séjour un peu prolongé sur un même point. Je traçai donc un sentier pour moi seul, et j’allai tendre mes trappes à une troupe de castors. Quand je fis part à Wa-ge-to-te de mon intention de le quitter, il me dit, avec une expression marquée d’intérêt, que je m’exposais à mourir de faim en m’isolant ainsi à une grande distance ; mais je résistai à toutes ses instances et à tous ses raisonnemens. Il voulut alors m’accompagner jusqu’à mes trappes, pour s’assurer par lui-même si j’avais choisi un emplacement favorable, et si je pourrais faire vivre ma famille. Nous trouvâmes un beau castor pris dans mes piéges, et après m’avoir donné beaucoup de conseils et d’encouragemens, Wa-ge-to-te me