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Je le tirai deux fois et deux fois il tomba et se releva. Probablement j’avais visé trop haut, car enfin il s’échappa. La vieille femme me fit de vifs reproches et me dit qu’elle craignait de ne jamais voir en moi un bon chasseur ; mais le lendemain, avant la nuit, nous arrivâmes au camp de Wa-ge-to-te, où notre appétit fut satisfait. Là aussi, je me vis délivré des persécutions de l’A-go-kwa, devenues intolérables. Wa-ge-to-te, qui avait déjà deux femmes, le prit pour troisième. Cette introduction d’un nouveau personnage dans sa famille inspira quelques plaisanteries, et amena divers incidens comiques ; mais il en résulta moins de troubles et de querelles que s’il eût pris une troisième femme du sexe féminin.

La troupe qui nous recevait était formée d’un grand nombre d’Indiens, et le pays de chasse commençait à s’épuiser ; les meilleurs chasseurs ne rapportaient pas souvent du gibier, mais il arriva que moi et un autre homme qui partageait ma réputation de pauvre chasseur, nous