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vers la bande d’élans ; mais le bruit du coup donne à ces animaux une nouvelle ardeur, et il faut être bien dispos et bien déterminé pour pouvoir, en tirer plus d’un ou deux, à moins que la neige ne soit épaisse. L’élan, dans sa course, ne détache pas bien son pied de la terre ; aussi, dans les grandes neiges, est-il facilement atteint (65). Il est des Indiens, mais en bien petit nombre qui peuvent suivre les élans dans la prairie sans neige ni glace. Le moose et le bison surpassent l’élan en agilité, et sont bien rarement atteints à la course par un homme à pied.

La chair des quatre élans fut boucanée, mais le partage se fit inégalement, sans égard à la position et aux besoins de nos familles. Je ne me plaignis pas ; je n’étais, je le savais bien, qu’un pauvre chasseur, et j’avais fort peu contribué au succès de cette chasse. Je donnai presque toute mon attention à la prise des castors. J’en connaissais plus de vingt sociétés dans les alentours, mais je fus bien surpris, en détruisant leurs cabanes, de les trouver presque toutes