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cachette, et je restai ivre pendant deux jours. Je pris enfin tout ce qui était resté dans la chaudière, et j’allai le boire avec Waw-zhe-kwaw-maish-koon, que j’appelais mon frère, en sa qualité de fils d’une sœur de Net-no-kwa. Il n’était pas encore ivre ; mais sa femme, dont les vêtemens étaient couverts d’ornemens d’argent, avait beaucoup bu et était couchée devant le feu dans un état absolu d’insensibilité.

Comme nous nous asseyions pour boire, un Ojibbeway de notre connaissance entra en chancelant et vint tomber auprès du feu. La nuit était avancée, mais une bruyante orgie retentissait dans tout le camp ; nous sortîmes, mon compagnon et moi, pour aller boire tout ce qu’on voudrait bien partager avec nous, et comme nous n’étions pas extrêmement ivres, nous eûmes soin de cacher au fond de la cabane la chaudière qui contenait le reste de notre whiskey, en la couvrant de manière à la soustraire à la vue de quiconque entrerait. Après quelques heures de promenade, nous rentrâmes. La femme était encore