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de chasse que j’avais choisi, et nous y passâmes seuls une grande partie de l’été, toujours dans l’abondance, car je tuai beaucoup d’élans, de castors et d’autres animaux. A la chute des feuilles, nous allâmes au comptoir de Me-nau-ko-nos-keeg ; là se trouvait Waw-zhe-kwaw-maish-koon qui nous avait quittés l’année précédente ; nous restâmes avec lui.

Comme le traiteur partait pour son quartier d’hiver, les Indiens, s’étant rassemblés en grand nombre, le rejoignirent auprès du lac, à quelques milles de sa factorerie. Il avait apporté une abondante provision de rhum, et, selon l’usage, il resta campé plusieurs jours, pour laisser aux Indiens le temps de trafiquer et de s’enivrer à leur aise, ce qui lui donnait moins d’embarras dans un camp que dans sa maison. J’eus la présence d’esprit de me pourvoir, dès le premier moment, de quelques uns des objets les plus indispensables pour passer l’hiver, tels que des couvertures et des munitions.

Notre commerce terminé, la vieille femme