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scènes d’ivrognerie, je voulus dissuader la vieille femme de les accompagner au comptoir. Je lui représentai combien il était déraisonnable de perdre toutes nos pelleteries en échange d’une liqueur non seulement inutile, mais même pernicieuse et empoisonnée, et heureusement j’eus assez d’influence sur elle pour qu’elle se laissât conduire sans délai au camp de chasse que j’avais choisi.

Elle alla prendre congé de Wa-ge-to-te, et quand elle revint, je. vis facilement à son air qu’il s’était passé quelque chose d’inaccoutumé. Elle me fit approcher d’elle et me dit : « Mon fils, vous voyez que je suis devenue vieille, à peine suis-je capable de faire vos mocassins, de préparer vos fourrures, de les conserver et d’exécuter tous les travaux nécessaires dans une cabane. Vous allez prendre votre place d’homme et de chasseur. Il convient que vous ayez une femme jeune et forte, qui veille sur tout ce qui vous appartient et prenne soin de votre cabane. Wa-ge-to-te qui est un brave