Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/243

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

part, et quelquefois même la totalité de ce qu’il avait tué ; il mit beaucoup de peine à m’apprendre la chasse du moose et des autres animaux difficiles à atteindre. Wa-me-gon-a-biew et sa femme nous quittèrent alors pour se rendre à la rivière Rouge.

Les Indiens sont généralement convaincus que le moose, plus adroit qu’aucun animal lorsqu’il s’agit de sa conservation, a, entre autres facultés, celle de demeurer long-temps sous l’eau. Deux hommes, de la bande de Wa-ge-to-tahgun, que je connaissais parfaitement, et considérais comme dignes de foi, revinrent un soir de la chasse, après une absence de toute la journée, et nous dirent, qu’ayant poursuivi un moose jusqu’à un petit étang, ils l’avaient vu disparaître au milieu ; choisissant des positions qui leur permettaient d’observer toute la surface de l’eau, ils avaient fumé et veillé jusqu’aux approches du soir. Pendant tout cet espace de temps, ils n’avaient distingué aucun mouvement de l’eau ni aucun autre indice de la position du moose ;