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du côté de Wa-me-gon-a-biew : il avait traité sa femme comme l’eût fait tout autre Indien, et l’avait quittée seulement parce que le vieillard ne voulait point se séparer d’elle, et exigeait que son gendre le suivît dans tous ses déplacemens. Wa-me-gon-a-biew, déterminé à plus d’indépendance, avait agi dans cette occasion de la manière la plus pacifique, jusqu’au moment où la famille de sa femme était venue l’attaquer.

Comme j’étais seul, je craignis d’être suivi et maltraité à mon premier campement ; mais il n’en fut rien, et le lendemain je parvins à la cabane que Wa-me-gon-a-biew occupait alors avec sa seconde femme. Son nouveau beau-père, que je connaissais déjà, fut très surpris d’apprendre que je venais du Me-nau-ko-nos-keeg ; dans cette contrée il est rare d’entreprendre seul un aussi long voyage.

Je restai là quatre jours à chasser avec mes amis, et je retournai sur mes pas, avec Wa-me-gon-a-biew et sa femme, pour retrouver Net-no-kwa. Il fallait nous arrêter dans le village où