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vée la veille, et mon cheval passa sur un tronc d’arbre qui traversait le sentier ; tout à coup une poule de prairie (59) se leva sous les pieds du cheval, qui s’effraya, et me fit tomber sur le tronc d’arbre, d’où je roulai à terre ; comme je tenais toujours la bride, il m’appuya les deux pieds de devant sur la poitrine ; je restai plusieurs heures sans pouvoir remonter à cheval ; quand j’y réussis enfin, je me décidai à continuer ma marche vers les Indiens, dont je me croyais moins loin que de ma propre cabane. En. arrivant parmi eux, j’étais hors d’état de parler ; ils virent bien que j’étais blessé, et me traitèrent avec bonté. Cette chute fut très grave ; je ne m’en suis jamais complètement rétabli.

En allant visiter ces Indiens, j’avais principalement pour but de chercher des nouvelles de Wa-me-gon-a-biew, mais ils ne l’avaient point rencontré. Je me décidai alors à laisser la vieille femme près du Me-nau-ko-nos-keeg, et à me rendre seul à la rivière Rouge. J’avais quatre chevaux, dont un, très vite et très beau, passait