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proposèrent une sorte de défi entre tous les chasseurs rassemblés, à qui prendrait le plus de lapins dans un jour. Dans cette lutte, je l’emportai sur Pe-shau-ba, l’un de mes premiers maîtres dans l’art de la chasse ; mais il avait une grande supériorité sur moi dès qu’il s’agissait de poursuivre les grands animaux.

Du comptoir, nous prîmes par la rivière des Cygnes et le Me-nau-ko-nos-keeg, la route de la rivière Rouge, et nous nous arrêtâmes en chemin, pour prendre des castors au piége avec l’aide d’un jeune homme nommé Nau-ba-shish, qui s’était attaché à nous depuis quelque temps ; je ne tardai pas à découvrir des traces d’Indiens, qui devaient avoir suivi la même direction, deux jours seulement auparavant, et je résolus de tenter de les voir ; laissant la vieille femme et ma famille avec Nau-ba-shish, je montai mon meilleur cheval et suivis les traces à travers la prairie.

Après une marche de quelques heures, je reconnus un endroit où une cabane avait été éle-