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compacte entièrement glacée ; ces petits poissons, que nous nous habituâmes ensuite à prendre et à manger, se trouvent dans des creux qui restent ouverts sur les étangs peu profonds, et s’y amassent en telle abondance, qu’on peut les prendre par centaines à pleines mains.

Quand notre repas fut terminé, l’Indienne, qui paraissait la principale femme du chef, examina nos mocassins, et nous en donna, à chacun, une paire de neufs. Ces Indiens étaient en voyage et nous quittèrent bientôt ; nous nous décidâmes alors à former un sunjegwun ou dépôt de tous les objets qui pourraient nous embarrasser pendant une longue marche, et d’aller dans les plaines à la chasse des bisons. Nous suivîmes donc le sentier des Crees que nous rejoignîmes dans la prairie.

C’était vers le milieu de l’hiver ; bientôt après, le jeune Naudoway, qui nous avait guidés, tomba malade ; ses amis prièrent un vieux médecin de la bande des Crees, nommé Muk-kwah (l’ours), de travailler à sa guérison.