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traditions ? Le voisinage de la race européenne est venu ajouter à ces mœurs séculaires quelques vices de plus, quelques scènes d’un autre genre de drame. Nous parlerons plus tard du progrès dans les déserts de l’Amérique. Il suffit de bien établir ici qu’une inévitable conformité entre plusieurs points principaux des deux relations ne saurait faire peser de plein droit sur l’une les critiques plus ou moins méritées par l’autre.

Pour bien remplir notre métier d’éditeur, peut-être pourrions-nous prendre des armes dans la Revue d’Edimbourg contre l’écrivain qui s’est permis de peindre avant Tanner la vie des tribus errantes de l’Amérique du Nord. Un bon traducteur doit être amoureux de son modèle, et, par conséquent, le plus exclusif de tous les écrivains. Nous ne serons pas bon traducteur à ce prix.

D’ailleurs, il nous tarde de déclarer qu’une lecture attentive de la relation de John Dunn Hunter, comparée à tous les écrits des vieux voyageurs et au récit incontesté de Tanner, nous