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ennemi ; après quelques instans d’entretien, il vint avec moi à notre cabane, et Net-no-kwa reconnut en lui un parent. Cet homme et sa famille passèrent une dizaine de jours avec nous, puis allèrent camper à quelque distance.

Je me voyais, pour la seconde fois, menacé de rester un hiver entier seul avec une famille à faire vivre ; mais, aux premiers froids, sept chasseurs naudoways, dont l’un était neveu de Net-no-kwa, arrivèrent de Mo-ne-ong (Montréal), et se décidèrent à demeurer avec nous. A la chute des feuilles et au commencement de l’hiver, nous tuâmes beaucoup de castors. Je surpassai à la chasse cinq des Naudoways, et, quoiqu’ils eussent chacun dix piéges et moi six seulement, je pris toujours plus de castors qu’aucun d’eux ; les deux autres pouvaient me battre à presque tous les exercices.

Dans le cours de l’hiver, nous reçûmes dans notre camp deux nouveaux Naudoways, qui chassaient pour la compagnie appelée, par les Indiens Ojibbeways, Way-met-e-goosh-she-wug