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notre récolte, et ils nous assignèrent une place où il ne croissait qu’un petit nombre d’érables d’une faible végétation. Net-no-kwa, mécontente, refusa de rester. Après deux jours de marche, nous trouvâmes ce que nous cherchions ; les castors abondaient dans les alentours. Comme nous terminions la récolte du sucre, Wa-me-gon-a-biew vint à nous dans une extrême détresse, avec son beau-père et toute sa nombreuse famille. Nous étions en état de leur donner quelque chose ; mais la vieille Net-no-kwa, en leur remettant dix de mes plus belles peaux de castors (56), ne put s’empêcher de dire : « Ces castors et beaucoup d’autres ont été tués par mon jeune fils, qui a bien moins de force et d’expérience que vous et Wa-me-gon-a-biew. » Elle paraissait faire ce présent à contre-cœur, et le vieillard semblait un peu mortifié.

Quelques jours après, ils nous quittèrent pour aller rejoindre les traiteurs, et Waw-be-be-nais-sa vint se réunir à nous au moment où nous allions partir pour le comptoir de Mouse-River.