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et les premières années de l’âge mûr, dans les misères et dans les délices de cette vie sauvage, dont tant d’exemples démontrent combien il est difficile de rompre les habitudes pour revenir à la vie civilisée.

Chacun d’eux est enlevé à sa famille pour satisfaire l’égarement d’esprit d’une pauvre Indienne privée de son fils préféré. Hunter, pris par les Kickapoos ou Kansas, ne tarde pas à être adopté par les Osages ; Tanner, fait prisonnier par les Shawneeses, passe bientôt dans la nation des Ottawwaws. Une grande conformité d’événemens unit les deux relations, et comment pourrait-il en être autrement ? Quel que soit l’indicible attrait qui s’attache à la vie du désert, n’est-ce pas, même dans ses plus admirables peintures, une suite nécessairement uniforme de faits, à peu près identiques, offrant tour à tour de l’abondance imprévoyante et des privations courageusement supportées, des exploits de chasse et les hauts faits d’une guerre de partisans, avec de poétiques croyances et de bizarres