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garde, qu’il me fallut enfin y renoncer. Dans la saison du rut, il n’est pas rare de voir ces animaux se conduire de la sorte.

Le lendemain, nous rencontrâmes des traiteurs et nous partageâmes notre chasse avec eux. Sans plus de délai, nous gagnâmes le portage de la Prairie de la rivière de l’Assinneboin, où se trouvaient Wa-me-gon-a-biew, Waw-be-benais-sa et les autres membres de notre famille, dont nous avions été si long-temps séparés.

Depuis notre départ, Waw-be-be-nais-sa avait répudié sa première femme et pris à sa place la nièce de Net-no-kwa, que la vieille femme élevait depuis son enfance, et traitait comme sa propre fille. A la nouvelle de cet arrangement, Net-no-kwa ramassa dans la cabane ce qui appartenait au nouveau marié, jeta tout dehors et lui dit : « Vous avez déjà pensé me faire mourir de faim, je ne veux plus rien avoir de commun avec vous. Allez pourvoir à vos seuls besoins ; c’est plus encore que ne peut faire un aussi mauvais chasseur. Vous