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blessa un à l’épaule ; et cependant, le soir, après une poursuite de tout le jour, les deux chasseurs rentrèrent au camp sans rien rapporter. Notre position devenait si décourageante, que nous primes le parti de nous alléger par l’abandon d’une partie de nos bagages pour hâter notre marche. Nous tuâmes aussi notre dernier chien, qui devenait trop faible pour pouvoir nous suivre. La vieille femme n’en voulut pas manger ; j’ignore pour quel motif.

Quelques jours après, nous reconnûmes que nous étions égarés, ignorant quelle route suivre, et trop faibles pour marcher au hasard. Net-no-kwa, qui, dans les dernières extrémités, semblait toujours moins abattue que le reste de la famille, choisit, comme à l’ordinaire, l’emplacement de notre camp, nous apporta assez de bois pour entretenir un grand feu, roula sa couverture autour d’elle, et partit son tomahawk à la main ; nous voyions bien tous qu’elle allait chercher quelque moyen de nous sauver de notre détresse. Le lendemain, elle revint et nous dit : « Mes en-