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de l’amener à vendre ses fourrures ; mais, voyant qu’elle était déterminée à les garder, ils en vinrent aux menaces. Un jeune homme, fils de M. Shabboyéa, voulut enfin les prendre de vive force ; mais le vieillard intervint, et, ordonnant à son fils de renoncer à ce dessein, le réprimanda d’un tel acte de violence.

Net-no-kwa, maintenue ainsi en possession de ses fourrures, se disposait à les porter à Mackinac, lorsque nous vîmes arriver au portage, à la tête d’une petite bande d’Indiens, un homme qui se nommait Bit-te-gish-sho (le zigzag que fait l’éclair en sillonnant le ciel), et dont la résidence ordinaire était à Middle-Lake. Wa-me-gon-a-biew se lia intimement avec cette famille. Tous nos préparatifs de voyage terminés, et les bagages déjà rangés dans les canots, il fut impossible de trouver mon frère. Nous le cherchâmes dans toutes les directions, et seulement quelques jours après, un Français nous apprit enfin que Wa-me-gon-a-biew était de l’autre côté du portage avec la famille de Bit-te-gish-sho. On