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de Columbia. Il était alors établi près de l’endroit où l’on a fondé, dans la suite, l’établissement de Pembina ; nous chassâmes tout le reste de l’hiver avec d’autres Indiens, pour les marchands de fourrures, et, au printemps, nous retournâmes avec les mêmes compagnons au lac où nous avions laissé nos canots ; tout y était en bon état. En réunissant ce qui se retrouvait dans nos sunjegwuns et ce que nous avions rapporté de la rivière Rouge, nous possédions onze ballots de peaux de castors, de quarante fourrures chacun, et dix paquets d’autres pelleteries. Notre intention était alors d’aller vendre le tout à Mackinac.

Nous avions encore un grand sunjegwun au lac de la Pluie, où Net-no-kwa, ayant peu de confiance dans l’honnêteté du marchand, avait déposé des fourrures de prix à quelque distance de son comptoir. Ce riche dépôt, joint à ce que nous rapportions, aurait suffi pour nous mettre dans l’abondance ; mais le sunjegwun avait été violé ; il n’y restait pas un seul ballot, pas une