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seurs. La vieille femme, offensée, fit de grands reproches à son fils, sortit de la cabane, raconta son rêve aux autres Indiens, et leur indiqua la place où l’ours serait certainement trouvé : ils convinrent avec Wa-me-gon-a-biew qu’il était trop tard pour partir ; mais, comme ils avaient foi aux prières de Net-no-kwa, ils ne perdirent pas de temps pour suivre ses indications dès le point du jour.

L’ours était à la place qu’elle avait désignée, et fut tué sans difficulté. Il était grand et gras, mais Wa-me-gon-a-biew, qui était de la chasse, n’en reçut qu’un très petit quartier pour la part de notre famille ; la vieille femme en fut irritée, car si l’ours ne lui avait pas été donné par le Grand Esprit, et si elle n’avait pas vu en songe la place où on le rencontrerait, elle l’avait au moins suivi à la trace jusqu’au petit bois dont elle avait fait le tour pour s’assurer qu’il n’en était pas sorti. Je soupçonne que, dans le but de faire croire à ses entrevues avec le Grand