Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

che dessus. Nos canots entrèrent ensuite dans un ruisseau nommé Begwionusk, nom indien du cow parsley (48), qui y croit en abondance. Ce ruisseau nous mena jusqu’à un petit sahkiégun (49), ou lac du même nom, dont la profondeur n’est guère de plus de deux ou trois pieds, et n’en dépasse pas un sur bien des points. Sa surface était alors couverte de canards, d’oies, de cygnes et d’autres oiseaux. Nous y restâmes long-temps, et quatre paquets de peaux de castors furent le produit de nos chasses.

A la chute des feuilles, Sag-git-to mourut. Nous étions isolés alors ; il n’y avait pas un seul Indien, pas un seul homme blanc à quatre ou cinq journées de nous. Au moment de partir, nous avions un dépôt à faire, et la terre était trop marécageuse pour nous permettre d’enterrer nos pelleteries. Selon l’usage le plus ordinaire, nous fîmes donc un sunjegwun de troncs d’arbres si serrés, qu’une souris n’aurait pas pu y pénétrer, et nous y laissâmes nos peaux de castors avec tous les autres objets que nous