Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/152

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

teries d’une grande valeur. La vieille Net-no-kwa désirait vivement retourner au lac Huron, c’était aussi le vœu de Pe-shau-ba ; mais Wausso et Sa-ning-wub ne voulaient point repartir, et Pe-shau-ba était déterminé à ne pas s’en séparer. Sag-git-to était fort malade, depuis quelque temps, d’un grand ulcère ou abcès près du nombril ; après plusieurs jours d’ivrognerie, il éprouva de violentes douleurs au ventre, qui enfla et s’ouvrit. Pe-shau-ba dit à la vieille femme: « Il n’est pas bien que Sag-git-to meure ici, loin de tous ses amis ; puisque nous voyons qu’il ne peut vivre plus long-temps, le mieux est, selon moi, que vous partiez pour le lac Huron avec lui et les petits enfans. Vous devez atteindre les Rapides (Saut de Sainte-Marie) avant que Sag-git-to ne meure. » Notre famille se sépara, conformément à cette instruction, et Net-no-kwa partit pour le lac Huron avec Sag-git-to, Wa-me-gon-a-biew, moi, les deux autres femmes, une petite fille qu’elle avait achetée et les trois enfans.