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melle coure sur un homme si elle n’a pas été harcelée par les chiens.

Nous fîmes du sucre (46) le printemps suivant, à dix milles au dessus du fort de Mouse-River ; le temps s’était adouci, et les castors commençaient à reparaître sur la glace, quelquefois même sur les bords ; j’avais l’habitude de me tenir à l’affût, et de tirer sur eux dès qu’ils sortaient de leurs cabanes. Un jour, en ayant tué un, je courus rapidement pour le prendre, et je passai à travers la glace ; mes raquettes se prirent au fond dans des racines, et peu s’en fallut que je ne fusse entraîné ; un effort presque désespéré me tira enfin de cet extrême danger. Les bisons étaient si nombreux dans ce quartier, que les chassant à pied, j’en tuais souvent à coups de flèche, sans autre aide que celle de chiens bien dressés.

Quand les arbres commencèrent à reverdir, Pe-shau-ba et les autres hommes revinrent dans des canots d’écorce de bouleau, rapportant beaucoup de peaux de castors et d’autres pelle-